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LA MORT DES SIRENES

 

A travers le parcours d’un jeune sapeur-pompier volontaire, ce roman nous fait découvrir le quotidien des centres de secours de nos campagnes à la fin des années 80, à l’aube des mutations nécessaires, inéluctables et parfois douloureuses qui les conduiront vers la départementalisation. 

 

C’était le temps où les sirènes faisaient quitter ses terres au paysan, son atelier à l’ouvrier, son magasin au commerçant et ses devoirs du soir au lycéen. C’était le temps où tous accouraient vers la vieille usine délabrée qui leur servait de casernement pour se joindre à l’équipe d’intervention. Ils partaient pour sauver ce qui pouvait l’être sans jamais attendre de retour parce qu’au fond, ils espéraient qu’on en ferait autant pour eux-mêmes.

C’était le temps des sirènes et des pompiers communaux, le temps de l’insouciance, de l’imperfection et du système D, celui des budgets restreints de la Mairie, où les Hommes faisaient don de la majorité de leurs indemnités à l’amicale, pour qu’elle puisse financer les petits matériels.

Les interventions ne s’arrêtaient pas au retour en caserne. On prolongeait volontiers ces instants précieux de calme après la tempête, ces moments où l’on partageait avec ceux qui n’avaient pas pu partir, le plaisir du devoir accompli, mais aussi parfois la douleur, la tristesse et la déception de n’avoir rien pu faire.

Déjà paru...
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